Ressource
Titre de la source : Pour une pratique de l'approche genre dans le développementAuteur(s) : Brigitte Biche
Éditeur(s) : COTA (Collectif d’échanges pour la Technologie Appropriée) (Echos du COTA, n°104)
Pays d'édition : Belgique
Année : 2005
Pour une pratique de l'approche genre dans le développement (PDF, 182 Ko)
Cet article de Brigitte Biche, écrit en 2004 et paru dans la revue Les Echos du COTA (Collectif d’échanges pour la Technologie Appropriée), reste d’actualité pour comprendre l’intérêt pratique du concept de genre, autrement dit les raisons pour lesquelles il est nécessaire de « genrer » les politiques et programmes de développement.
Le COTA : Le Collectif d’échanges pour la Technologie Appropriée est une organisation non gouvernementale belge de développement, principalement active dans le secteur de l’offre de services aux acteurs de la coopération : information, documentation, appui méthodologique, études-recherches, identification et évaluation d’actions. Elle cherche également à informer et sensibiliser le public sur les problématiques et les enjeux du développement. Le COTA est agréé en Belgique par la Direction Générale de la Coopération au Développement (DGCD).
Début de l’article :
« L’approche genre, bien que développée depuis une décennie dans les sphères de la recherche et du développement, peine à s’imposer dans les pratiques. Sa pertinence apparaît pourtant évidente pour atteindre les objectifs de développement. Mais elle suppose une rupture, un changement de position et offre, par la même, des perspectives nouvelles…
Les ONG et autres acteurs et actrices du développement définissent parfois, comme bénéficiaires ou comme vecteurs d’opé- rations spécifiques, des catégories particulières de populations comme les jeunes, les enfants, les handicapés, les femmes… Ils manifestent alors leur souci de ne pas oublier ceux et celles qu’ils désignent ainsi, car il n’y a pas de développement sans démocratie et la démocratie suppose que tous les êtres humains qui constituent la population sont considérés à la fois comme acteurs et bénéficiaires du développement.
« … développement économique et développement social, humain, politique vont de pair. Les interventions des ONG reposent sur une philosophie du développement qui vise à promou- voir le développement du pouvoir des pauvres en les aidant à accroître leurs capacités, l’accès aux ressources… »
LE CONCEPT DE GENRE
Le mot genre est devenu incontournable dans les textes inter- nationaux. Il évoque l’organisation sociale de la différence entre les sexes et celle de leurs rapports. Penser « genre », c’est penser que les rapports sociaux entre les hommes et les femmes, les rapports sociaux de sexe, sont déterminants dans tout processus social.
Si on dit genre plutôt que de parler de « rapports sociaux de sexe » c’est uniquement parce que l’anglais est la langue la plus utilisée dans les textes internationaux. Or, le mot « sex » y a un sens beaucoup plus restrictif que le mot français « sexe » et les anglophones ne peuvent l’utiliser sans laisser planer la confu- sion entre « rapports sociaux de sexe » et « rapports sexuels », contresens bien fâcheux. C’est donc le mot « gender » qui est utilisé par les anglophones et sa traduction immédiate en français est « genre », un mot sans doute porteur, dans la langue dont il est issu, d’une autre culture. »
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.