Ressource
Titre de la source : Le micro-crédit ou le business la pauvreté, soutenons les femmes de Ouarzazate en lutte contre les institutions de la microfinanceAuteur(s) : ATTAC-CADTM Maroc (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde)
Éditeur(s) : ATTAC-CADTM Maroc (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde) (31 pages)
Pays d'édition : Maroc
Année : 2013
Le micro-crédit ou le business la pauvreté, soutenons les femmes de Ouarzazate en lutte contre les institutions de la microfinance (PDF, 1,77 Mo)
Depuis quatre ans, 4500 personnes, dont une majorité de femmes, organisées dans une association locale se battent à Ouarzazate, dans le sud du Maroc, contre les Institutions de la Micro-finance (IMF) et les Associations de microcrédits (AMC) qui, disent-elles, ont abusé de leur confiance.
En effet, elles leur ont octroyé des prêts sans leur expliquer les conditions et les risques encourus (taux d’intérêts, pénalités de retard, échelonnement de la dette…). Les fonctionnaires préoccupés par la signature d’un maximum de contrats ne respectent pas les procédures.
« Analphabètes, elles ont signé en quelques minutes des contrats qu’elles ne comprennent pas ». Les familles démunies utilisent cet argent, qu’elles sont incapables de rembourser, comme crédit à la consommation. Et c’est le début de l’enfer!
Des témoignages bouleversants
Censés assurer leur autonomisation, ces prêts les enfoncent dans plus de misère. Les femmes qui ne peuvent payer sont menacées. Le document raconte le combat quotidien, celui des organisations et des citoyens, les témoignages sont poignants.
« Mon mari ne sait pas que j’ai pris un crédit. J’ai vendu mes affaires, mes bijoux, je leur fais des chèques, avec les intérêts. Mais je ne m’en sors pas. Hier, ils sont venus à sept chez ma belle-sœur. Ils voulaient l’amener de force. Moi, j’ai dû prendre un crédit pour payer les soins de mon père malade. Mon mari, encore maintenant, il ne le sait pas. Je paie en cachette. »
« Je me suis mise à travailler pour qu’on s’en sorte, pour pouvoir rembourser. Mais tout ce que je gagne, je le leur donne. Mon fils, j’ai dû le sortir de l’école pour qu’il travaille chez un marchand de légumes, pour nous aider à rembourser. Il a 15 ans. »
« Moi, je travaillais sérieusement et je me faisais engueuler par le chef d’agence parce que sa prime dépend du nombre de clients que je lui amène. Pendant que j’étudiais quatre dossiers, les autres en amenaient vingt ! Ça entrainait aussi des conflits entre eux et moi. »
Quel intérêt pour les institutions financières ?
Ces organisations de microcrédits opèrent avec un capital bon marché revendu au prix fort aux plus pauvres. « C’est un grand business ! Tellement juteux que les associations de micro-crédits présentes à l’origine se transforment en Institution de micro-finance, tandis que les plus grosses banques de la place s’intéressent de plus en plus au secteur.»
SOMMAIRE
La lutte des victimes des organismes de microcrédit à Ouarzazate
Interviews d’Amina Morad et Benasser Ismaini
Témoignages d’employés d’organismes de microcrédit
Témoignages des « bénéficiaires »
Revue de presse
Au Maroc, la double peine des victimes du microcrédit
Le micro-crédit en trois points
Micro-crédit, macro-arnaque : du travail et de l’emploi pour les femmes. Pas des dettes.
Femmes et microcrédit au Maroc
«Nous ne rembourserons pas ! Dégage microcrédit, dégage !»
Microfinance et microcrédit
Vive la microfinance !
Le soutien s’organise sur le plan international et sur le plan national
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.