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Titre de la source : Les inégalités de genre en matière d’accès à la terre et de définition des politiques agricoles au Cameroun : Initiatives du CEFAP pour contribuer à l’accès à la terre des femmes rurales de Tonga dans la région de l’Ouest CamerounAuteur(s) : Pélagie Yotchou Tzudjom
Pays d'édition : France
Année : 2012
Les inégalités de genre en matière d’accès à la terre et de définition des politiques agricoles au Cameroun : Initiatives du CEFAP pour contribuer à l’accès à la terre des femmes rurales de Tonga dans la région de l’Ouest Cameroun (PDF, 1,3 Mo)
La communication « Les inégalités de genre en matière d’accès à la terre et de définition des politiques agricoles au Cameroun : Initiatives du CEFAP pour contribuer à l’accès à la terre des femmes rurales de Tonga dans la région de l’Ouest Cameroun » a été présentée lors du colloque international Genre et agricultures familiale et paysanne, regards Nord-Sud réalisé à Toulouse du 22 au 25 mai 2012, par Annie Pélagie Yotchou Tzudjom, membre de Genre en Action.
L’objectif principal de cette communication est de retracer un projet de renforcement des capacités des femmes rurales pour éradiquer les inégalités de genre et améliorer la gestion des ressources dans l’agriculture familiale et paysanne au Cameroun, spécifiquement le cas des femmes rurales de Tonga, Région de l’Ouest Cameroun.
Introduction :
« Dans la plupart des pays en Afrique, la question de discrimination basée sur le genre en général et l’inégalité de genre en matière d’accès à la terre en particulier se pose comme une des causes de la pauvreté permanente des femmes. Cette communication me permet d’une part de présenter la situation telle qu’elle se présente en milieu rural, plus précisément dans le village Tonga, situé dans le Département du Ndé, Région de l’Ouest- Cameroun.
D’autre part, je souhaite partager notre modeste expérience dans l’encadrement des femmes rurales de ce village pour faciliter leur accès à la terre, renforcer leur autonomisation et leur donner des outils leur permettant de jouer pleinement leur rôle d’actrice de développement de leurs familles et de leurs communautés à travers le développement de l’agriculture familiale et nationale pour assurer la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.
Le Cameroun, « Afrique en miniature » est un pays situé en Afrique Centrale et ouvert sur l’océan Atlantique. Sa capitale est Yaoundé. Le Cameroun est limité à l’ouest par le Nigeria, au nord-est par le Tchad, à l’est par la République centrafricaine, au sud par le Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale. Selon le 3ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat, les femmes représentent 50,6 % de la population dont 52,O % résidant en zone rurale. Selon une étude menée par la FAO, de nombreux ménages ruraux dirigés par les des femmes croît chaque jour. L’agriculture est la principale activité économique des populations rurales. Il est important de souligner que le Cameroun en général comporte de grands espaces exploitables aussi bien pour l’agriculture que pour d’autres activités économiques.
La femme rurale au Cameroun comme dans la plupart des pays dans le monde, joue un grand rôle pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté. Cette problématique est au cœur des politiques de développement des nations à l’heure actuelle. La population mondiale croit sans cesse tandis que l’offre naturelle de disponibilité alimentaires s’amenuise et les ressources nécessaires à une vie de qualité se raréfient sous les effets conjugués des changements climatiques, de l’épuisement des sols, de l’effritement de la couche d’ozone, de la déforestation, de l’avancée du désert, du déficit pluviométrique, d’une gestion inconsidérée de l’environnement, de la prolifération d’insectes et d’animaux dévastateurs, des conflits armés, des crises économiques et monétaires et de l’inégalité d’accès aux facteurs de production, … La femme rurale joue un rôle essentiel dans la recherche de solutions durables et efficaces à ces problèmes.
Des études réalisées par le fonds des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) mettent en évidence le fait que les femmes rurales produisent entre 60 et 80 % des aliments dans la plupart des pays en développement, et sont responsables de la moitié de la production alimentaire mondiale. Selon la même source, le nombre de ménages ruraux dirigés par des femmes croît chaque jour. Au Cameroun, la situation n’est guère différente. Selon le 3ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat, les femmes représentent 50 ,6 % de la population, 50,0 % d’entre elles résidant en zone rurale.
Sur le plan économique, les femmes rurales contribuent pour plus de 55,8 % à la production agro-alimentaire nationale de subsistance nécessaire à la vie des communautés. Bien plus, l’approvisionnement des villes et des pays voisins ne dépend du labeur et de la force de travail de ces femmes, ce qui représente un apport de 40% au PIB national. Pourtant, la situation des femmes rurales reste préoccupante du fait des nombreux problèmes auxquelles elles font face, notamment :
- L’analphabétisme ;
- La pénibilité des conditions de travail ;
- La pauvreté ;
- L’inégalité de genre en matière d’accès aux facteurs de production,
- Le faible accès aux services de vulgarisation, à l’éducation, à laformation et à l’information économique, à la recherche et auxtechnologies appropriées, aux équipements modernes ;
-
Etc »
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