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Titre de la source : Une étude comparative des rapports sociaux de sexe, des identités, des identités de sexe-genre et de l'éthnicité chez des femmes musulmanes maghrébines et des femmes membres de la société Saint-Jean Baptiste à MontréalAuteur(s) : Joanie Bolduc
Éditeur(s) : Université du Québec, Montréal (182 pages)
Pays d'édition : Canada
Année : 2010
Une étude comparative des rapports sociaux de sexe, des identités, des identités de sexe-genre et de l'éthnicité chez des femmes musulmanes maghrébines et des femmes memebres de la société Saint-Jean Baptiste à Montréal (PDF, 3,38 Mo)
Dans son étude comparative publiée en 2010, Joanie Bolduca dresse les portraits de deux modèles de femmes qui vivent au Canada et que l’on a souvent tendance à opposer : des musulmanes issues de l’immigration et des femmes nées au Québec, membres de la société Saint-Jean Baptiste à Montréal et impliquées dans la promotion du français et de la culture québécoise.
L’auteure a interrogé onze femmes sur plusieurs sujets pour explorer des convergences et des différences dans les manières de vivre les rapports sociaux de sexe, les identités de sexe-genre et l’ethnicité : la place de la religion dans leur vie, leur implication civique, leur relation au travail domestique, les valeurs qu’elles veulent transmettre, les rapports hommes-femmes qu’elles expérimentent, leurs opinions sur les droits des femmes, sur leur liberté de choix et sur l’égalité entre les sexes, leurs réactions face au féminisme.
Joanie Bolduca ne s’arrête pas aux réponses mais décrit l’environnement social, culturel et économique différent dans lequel évoluent les deux groupes et qui peut expliquer leurs visions et leur rapport à elles mêmes, aux hommes et au monde.
Même si les deux modèles semblent s’opposer, musulmanes et québecoises surmontent parfois les mêmes situations : elles subissent la division sexuel du travail, la démission du conjoint dans le partage des tâches domestiques et les responsabilités familiales,….
En revanche, ces femmes n’accordent pas la même place à la religion. Pour les musulmanes, l’islam est très important, pour les québecoises, la religion relève de la sphère privée.
« Nous avons pu voir que l’islam influence fortement le contenu des frontières ethniques et des rapports sociaux de sexe chez les musulmanes maghrébines. Chez les membres de la SSJBM, ce sont la langue et l’histoire du Québec qui jouent ce rôle. Il ressort donc de l’analyse que les mécanismes de construction de l’ethnicité et des rapports sociaux de sexe sont les mêmes dans les deux groupes de répondantes. Cependant, le contenu qui sert de base et de signification pour les personnes diffère grandement. ».
Pour conclure, Joanie Bolduca estime que « l’appartenance de la personne n’est pas le seul déterminant dans la manière d’aborder les identités de sexe-genre et les rapports sociaux de sexe. »
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