Ressource
Titre de la source : Nasawiyat - Les nouvelles féministes tunisiennes, égyptiennes, marocaines et algériennesAuteur(s) : Charlotte Bienaimé , Annabelle Brouard (réal.)
Éditeur(s) : France Culture (Idées)
Pays d'édition : France
Année : 2014
Nasawiyat - Les nouvelles féministes tunisiennes, égyptiennes, marocaines et algériennes
Elles sont étudiantes, ouvrières, architectes, poètes, journalistes, agricultrices…Certaines ont fait la révolution, d’autres l’ont vécu par procuration. Toutes dégagent une énergie époustouflante et n’ont plus peur. Jeunes activistes féministes ou simples résistantes du quotidien dans des pays où les islamistes sont ou ont été au pouvoir, elles se battent pour l’égalité des sexes, indispensable à l’instauration de réelles démocraties. Au delà des changements juridiques, elles réclament des changements sociaux, culturels tout en réinventant un militantisme féministe longtemps étouffé par des régimes autoritaires et dictatoriaux. Portraits de ces combattantes qui mènent une deuxième révolution, dans les recoins les plus intimes de leurs sociétés. Un voyage en huit étapes à la rencontre de jeunes résistantes qui se battent au quotidien pour l’égalité entre les hommes et les femme.
1ère étape, Tunisie : retrouver le terrain
Après la révolution, Ghofrane, 25 ans, décide de s’engager auprès des femmes de sa région agricole du Kef, au Nord ouest du pays. Déçue par les associations féministes rendues élitistes par le régime de Ben Ali, elle crée son association « Femmes et Citoyenneté » pour aider les femmes rurales à défendre leurs droits.
2ème étape, Tunisie : faire sa révolution
Amal, 27 ans, se bat pour vivre libre. Dans des poèmes brûlants, elle remet en cause la société conservatrice tunisienne en parlant de virginité, du rapport au père, de religion, de sexe et de révolution. En publiant régulièrement ses textes sur Facebook, elle espère inspirer d’autres jeunes femmes.
3ème étape, Egypte : reprendre la rue
Révolutionnaire avant l’heure, Shahinaz est blogueuse depuis 2005. Après avoir lutté pour se libérer d’une famille très conservatrice, elle croit en la rue pour libérer les femmes et poursuivre la Révolution.
Avec ses tenues moulantes et sa passion pour le tango, Zeinab vit à la marge de la société égyptienne. Elle participe pourtant à son changement. Au Caire, elle organise des cours de self-défense pour les femmes victimes de harcèlement. Elle souhaite aussi travailler sur l’éducation des plus jeunes pour les inciter à transformer en profondeur le regard que la société égyptienne porte sur les femmes. Pendant la Révolution, Zeinab faisait partie des « Tahrir Bodyguard » qui, jouant le rôle de la police absente, tentaient de venir au secours des femmes victimes de violents harcèlements sexuels et viols de groupe.
4ème étape, Maroc : comment militer ?
Jihane, 23 ans est la plus jeune membre de l’ « Association Démocratique des Femmes du Maroc ». Il y a quatre ans, elle retirait son voile et décidait de militer au sein d’associations pour « grignoter » des droits, petit à petit, aux pouvoirs en place. Betty, 38 ans croit en la désobéissance civile. Figure de la subversion au Maroc, elle déclenche régulièrement les passions avec ses actions chocs organisées pour défendre la liberté de croyance, la liberté sexuelle, la liberté d’expression… Rencontre entre deux féministes convaincues qui s’interrogent sur les modes d’action: faut-il composer avec le pouvoir et éviter de choquer une société musulmane conservatrice ? Faut-il provoquer pour faire réagir?
5ème étape, Maroc : témoigner
Fedwa, médecin de formation, a lancé fin 2011 le webzine collaboratif féministe « Quandisha « . Pour que des femmes de tous horizons, de tous âges, croyantes ou pas, voilées ou non, y témoignent de leurs conditions de femmes marocaines. Quandisha est vite devenue une communauté soudée de femmes qui s’entraident au quotidien. Fedwa nous fait rencontrer l’un d’elle : Fatima, institutrice et poétesse voilée qui se bat tous les jours pour empêcher ses jeunes élèves d’arrêter les études. Complices, Fedwa, cheveux rouges coupés courts et Fatima voilée d’un foulard noir à fleurs blanches, racontent leur amitié et leur volonté de militer ensemble, malgré les différences.
6ème étape, Tunisie : se révolter
Monia et Sonia, 30 ans, sont ouvrières dans l’usine Lattelec, filiale d’une entreprise française de câblages aéronautiques travaillant pour Airbus et Dassault. Dans la foulée de la Révolution, elles créent un syndicat pour défendre les droits des 400 ouvrières victimes notamment de harcèlement moral et sexuel. Elles se battent, obtiennent des avancées sociales et parviennent à faire réintégrer plusieurs ouvrières licenciées suite aux grèves… Mais elles, restent sur le carreau. Monia et Sonia sont actuellement en grève de la faim. Elle réclament leur réintégration.
7ème étape, Algérie : renaître
Il y a quelques années, Irane, 35 ans abandonne son métier de journaliste, fatiguée de se voir refuser les sujets traitant des véritables problématiques auxquelles sont confrontées les algériennes. Aujourd’hui, elle raconte avec finesse, humour et émotion son expérience et sa vie de jeune femme en résistance dans un livre qu’elle espère publier bientôt.
8ème étape, Algérie : résister
A 23 ans, Atiqa est une combattante. Malgré les nombreux obstacles à surmonter, elle se démène pour créer une communauté de jeunes féministes en Algérie, passant tout son temps au téléphone avec ses amies militantes des quatre coins du pays. Atiqa raconte son engagement de tous les jours et les risques qu’elle prend pour aider tous les mois des femmes à avorter illégalement.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.