Ressource
Titre de la source : L’agriculture à égalité. Faire la différence en défendant les droits des femmes et l’égalité femmes-hommesAuteur(s) : Mayra Moro-Coco (coord.), Lucy Fergunson, Zohra Moosa
Éditeur(s) : ActionAid International/Peuples Solidaires
Pays d'édition : France
Année : 2011
L’agriculture à égalité. Faire la différence en défendant les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes (PDF, 840 Ko)
Le rapport de Peuples Solidaires et d’ActionAid intitulé « L’agriculture à égalité » illustre clairement les effets positifs que l’accès des femmes paysannes à l’aide a sur leurs droits des femmes, l’égalité femmes-hommes et leur sécurité alimentaire. Le rapport partage des bonnes pratiques qui démontrent que le soutien aux femmes paysannes peut faire la différence et, finalement, il émet des recommandations.
Ce rapport invite également les bailleurs à améliorer leur APD agricole (Aide Publique au Développement) afin qu’elle soutienne de manière efficace les initiatives des pays qui favorisent les droits des femmes paysannes.
Section 1 : Ce qui marche.
Sept études de cas démontrant que le soutien aux femmes paysannes peut faire la différence – pour les droits des femmes, pour l’égalité femmes-hommes, pour la sécurité alimentaire des femmes et pour les femmes paysannes.
Section 2 : Ce qu’il faut faire de plus.
Description des étapes clés nécessaires pour obtenir de meilleurs résultats pour les agricultrices familiales et paysannes.
Section 3 : Que font les bailleurs ?
Evaluation des pratiques des bailleurs vis-à-vis des réalités, des besoins et des priorités des femmes paysannes.
Section 4 : Recommandations.
Début du résumé :
L’agriculture familiale et paysanne est à l’origine de la production de 90 % de la nourriture en Afrique et d’environ la moitié de la nourriture mondiale. Dans les pays dits « du Sud », les femmes représentent entre 60 et 80 % de ces agriculteurs. Or la majorité des personnes souffrant de la faim dans le monde sont des femmes et des filles. Ce sont donc ces mêmes femmes qui produisent notre nourriture qui sont le plus susceptibles de souffrir de la faim.
Ceci – en grande partie – parce que les politiques agricoles ne soutiennent pas l’agriculture familiale et paysanne. Même lorsque ces agriculteurs-trices sont soutenu-e-s, la différence entre ce que les femmes obtiennent par rapport aux hommes reste colossale. Les femmes paysannes ont moins accès aux ressources productives et à l’aide gouvernementale que les hommes, alors qu’elles représentent la majorité des paysans. Le tableau 1 montre, par exemple, que dans de nombreux pays dits « du Sud », les femmes ne bénéficient que de 5 % des services de vulgarisation des techniques agricoles (NDT : traduction du terme « extension services »). Ceci entrave fortement la capacité des femmes à vivre de manière émancipée et à jouir de leurs droits humains fondamentaux.
Même si elle constitue un problème de justice et de droits humains à part entière, l’inégalité femmes-hommes vis-à-vis de l’APD agricole a aussi un impact dévastateur sur la pauvreté, la faim et l’économie dans les pays dits « du Sud ». L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a récemment estimé que si le niveau de rendement de la terre cultivée par les femmes atteignait le niveau atteint par les hommes, la production agricole des pays dits « du Sud » augmenterait de 2,5 à 4 %, réduisant ainsi le nombre de personnes souffrant de la faim de 12 à 17 %, soit au moins 100 millions de personnes.
Malgré ce constat, presque toutes les politiques agricoles présupposent que les agriculteurs sont des hommes. Une analyse récente de la répartition des ressources agricoles confirme que l’inégalité femmes-hommes et le faible soutien aux femmes constituent bien une règle plutôt qu’une exception. Pourtant, des alternatives existent.
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