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Titre de la source : La problématique des avortements criminels dans le district sanitaire de BukavuAuteur(s) : Alain Chabo Byaene
Éditeur(s) : Université Evangélique en Afrique
Pays d'édition : RDC
Année : 2007
La problématique des avortements criminels dans le district sanitaire de Bukavu (PDF, 739 Ko)
Qui sont les femmes qui avortent en RDC ? Quelles sont les conséquences de ces avortements sur leur santé ? Quelles recommandations peut-on formuler à l’attention du gouvernement, des acteurs de la société civiles, des ONG et des individus ? En République Démocratique du Congo, en général, et à Bukavu, en particulier, l’avortement est restreint par la loi qui est très stricte à cet égard et par les considérations philosophiques et théologiques sur l’avortement. Ce travail a tenté d’étudier la prévalence de ces avortements clandestins qui sont donc criminalisés.
Ce travail scientifique a pour sujet « les femmes et les avortements à risque dans la ville de Bukavu ». Il a été réalisé par le Médecin Stagiaire ALAIN CHABO BYAENE, Coordonnateur de l’organisation dénommée « Tous pour le Bien-être de la Population », TBP en sigle.
Les objectifs de cette étude étaient les suivants :
1. Déterminer la prévalence des avortements clandestins
2. Identifier les facteurs favorisant les avortements à risque chez les femmes habitant dans la ville de Bukavu.
3. Evaluer le niveau de connaissance, l’attitude et la pratique des méthodes de planification familiale par les avortées.
4. Identifier les avorteurs et les procédures qu’ils utilisent pour interrompre les grossesses
5. Déterminer l’âge de la grossesse interrompue et le délai d’apparition des complications
6. Identifier les complications et les séquelles post-abortum
7. Evaluer le rapport coût-efficacité de la prise en charge des complications post-abortum.
8. Proposer des mesures de lutte contre les avortements clandestins.
Estimer avec précision la prévalence de l’avortement à Bukavu n’a pas été une tâche facile. En effet, les enquêtes communautaires ont été très difficiles à réaliser compte tenu de l’émotion que soulève le sujet, c’est ainsi que la plupart de l’information sur l’ampleur du problème provient des enquêtes menées en milieu hospitalier.
Ce travail est une étude cas-témoins, menée pendant une période de six mois, portant sur 100 femmes dont 80 admises dans les services de gynécologie obstétrique de neuf structures sanitaires de Bukavu pour complications d’avortement clandestin et vingt femmes, en dehors des structures sanitaires, dont l’avortement clandestin datait d’au moins 2 ans. Le groupe contrôle était composé de 120 femmes ayant fait des naissances vivantes.
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