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Titre de la source : Les deux côtés de la même médaille des TIC: Briser le silence sur la violence faite aux femmes et les infractions aux lois sur la protection de la vie privéeAuteur(s) : Mavic Cabrera-Balleza, Françoise Mukuku, Sylvie Niombo
Éditeur(s) : GenderIT.org
Année : 2010
Les deux côtés de la même médaille des TIC: Briser le silence sur la violence faite aux femmes et les infractions aux lois sur la protection de la vie privée (PDF, 78 Ko)
Quelle influence peuvent avoir les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sur la condition des femmes ? Cette conversation entre Mavic Cabrera-Balleza, Sylvie Niombo et Françoise Mukuku, activistes des TIC du Congo-Brazzaville et de la République démocratique du Congo (RDC) respectivement, lance des pistes de réflexion sur le rôle ambigu des TIC : d’un côté, elles peuvent être utilisées pour réduire l’incidence de la violence faite aux femmes, notamment via des politiques de sensibilisation et d’information ciblées. Mais de l’autre, elles peuvent concourir à l’aggravation de la violence et des infractions aux lois sur la protection de la vie privée.
Extrait :
« MCB : Notre sujet recoupant les technologies de l’information et de la communication (TIC), la violence faite aux femmes et la vie privée, pouvez-vous faire un état des lieux des TIC en RDC?
FM : La pénétration de l’internet est très faible. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des ordinateurs personnels chez nous ni une connexion mobile, même si nous avons des ordinateurs portatifs. La plupart du temps, les gens qui vivent dans les grandes villes se rendent dans les cybercafés où la connexion est lente et où la majorité des ordinateurs sont vieux. La proportion des fournisseurs de services internet (FSI) par rapport à la population est très basse et les FSI sont concentrés à Kinshasa. Ils utilisent tous le satellite et une technologie coûteuse et les tarifs douaniers sur les produits électroniques sont très élevés.
L’accès aux TIC est une question de développement qu’encouragent les acteurs des mouvements sociaux de RDC. La connectivité internet pourrait être plus rapide depuis que les compagnies de téléphonie mobile offrent un General Packet Radio Service (service général de paquets radio) (GPRS). Mais il faut un téléphone intelligent qui coûte cher pour profiter de ce service et il faut savoir s’en servir. La langue est un autre problème car ce service n’est pas offert en général dans les langues locales. Et les villageois ne pourraient toujours pas utiliser l’internet à moins de venir en ville.
SN: Je suis d’accord avec Françoise. L’internet n’est pas encore une réalité pour tous en RDC, non seulement en raison du coût élevé de la navigation sur l’internet dans les cafés et de la connexion internet au bureau ou au domicile, mais également du coût du matériel. Mais la téléphonie mobile est très populaire et largement utilisée par tout le monde, y compris ceux qui ne savent ni lire ni écrire et ceux qui vivent en milieu rural. La radio est aussi populaire en RDC, et il existe de nombreuses stations de radio communautaires qui diffusent dans les langues locales. Beaucoup de gens regardent aussi la télévision. »
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