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Titre de la source : Budget temps des Femmes et des Hommes 2005 - 2006Auteur(s) : Hanen Benzarti, sociologue démographe
Éditeur(s) : ministère des affaires de la femme (15 pages)
Pays d'édition : Tunisie
Année : 2011
Budget temps des Femmes et des Hommes 2005 - 2006 (PDF, 927 Ko)
Comme dans la plupart des pays du Maghreb, les femmes tunisiennes assument plus de responsabilités que les hommes. Elles ont plus de charges et moins de temps à consacrer à elles-même et à leur carrière professionnelle.
L’étude Budget temps des femmes et des hommes en Tunisie 2005 – 2006, publiée en 2011 par le ministère des Affaires de la femme, met le doigt sur les inégalités que subissent les Tunisiennes dans leur quotidien sans bénéficier du soutien de l’État.
« La division du travail selon le genre attribue aux hommes le travail productif et aux femmes le travail domestique. Cette différence s’accentue sous l’effet du mariage et la vie familiale »
Le ménage, les enfants et la famille d’abord
Ce sont les trois principales occupations des Tunisiennes. En moyenne, elles dépensent 8 fois plus de temps que les hommes pour les travaux domestiques, soigner les enfants ou un autre membre de la famille.
C’est particulièrement les femmes âgées entre 35 et 44 ans qui subissent différentes formes de pressions familiales et sociales : conciliation famille/travail, exigences de carrière, besoins de formation continue, préparation de la retraite, l’épargne…
Et les hommes dans tout ça?
Déchargés de ces lourdes responsabilités, les hommes sont plus libres pour s’occuper d’eux mêmes, de leurs loisirs et de leur carrière. Ainsi, ils consacrent presque trois fois plus de temps que les femmes au travail, ils sont peu concernés par la solidarité familiale et le bénévolat ou les activités associatives. Le chômage ne les pousse guère à revoir leurs positions ou à s’impliquer davantage dans des rôles familiaux.
L’État, quel rôle?
« Le déséquilibre entre les sexes pose le problème de l’articulation entre le travail et la vie familiale, dans la mesure où cette articulation ne peut être considérée comme étant « une affaire de femmes », mais comme une affaire qui concerne aussi l’État, les employeurs et l’ensemble de la société et ce dans un objectif de bien être social et individuel, d’égalité et de renforcement de la démocratie. »
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