Ressource
Titre de la source : Liberté d’information et droits de la femme en AfriqueAuteur(s) : Rachel Kagoiya (dir.), Carlyn Hambuba
Éditeur(s) : FEMNET, UNESCO
Pays d'édition : Kenya
Année : 2011
Liberté d’information et droits de la femme en Afrique (PDF, 1,8 Mo, 127 p.)
Quel est le lien entre liberté de l’information et droits des femmes ? Pourquoi la liberté d’informer et d’être informé-e contribue-t-elle à la protection et au renforcement des droits des femmes ? Le Réseau des femmes africaines pour le développement et la communication (FEMNET), publie avec le concours de l’UNESCO ce manuel de référence en la matière.
Cette publication fait partie des résultats du projet sur la liberté de l’information et les droits de la femme en Afrique, programme régional lancé par FEMNET en partenariat avec l’UNESCO. Le projet cherche à démontrer l’importance du rôle que joue la liberté de l’information en matière de promotion et de protection des droits de la femme, tels qu’ils sont définis dans les législations nationales et les instruments régionaux et internationaux portant sur les droits de l’homme.
Le manuel réunit des études de cas de cinq pays africains : Cameroun, Ghana, Kenya, Afrique du Sud et Zambie. Il tire les leçons des expériences de participation des femmes dans les processus ayant abouti à l’élaboration, la promulgation et l’application de lois et politiques garantissant aux citoyens la liberté de l’information.
“Le progrès des femmes africaines a été entravé par la difficulté d’accès à l’information vitale portant sur leurs droits”, lit-on dans la préface du manuel. Par conséquent, une législation garantissant le libre accès à une information fiable est indispensable à l’émancipation des femmes africaines.
Ce manuel de référence constitue un apport fondamental, non seulement par rapport à la situation encore précaire de la liberté de l’information dans la région, mais en particulier si l’on considère la participation très limitée dans ce domaine des organisations de femmes. Si elles ont tendance à négliger la question, c’est en grande partie parce qu’elles ne sont pas conscientes du lien essentiel entre la liberté de l’information et le bien-être des femmes. En effet, la liberté de l’information n’est pas un droit fondamental comme les autres, car il tient une place centrale pour garantir le respect des autres droits. Comme l’exprime succinctement une militante interrogée, “le lien entre la participation et la réalisation de pratiquement tous les droits ne peut se faire sans information”.
En outre, les organisations de femmes manquent souvent des compétences et de l’expérience nécessaires pour savoir comment utiliser la législation sur la liberté de l’information ; elles méconnaissent également les ressources pour avoir des conseils sur ces lois. Enfin, dernier point, la plupart considèrent à tort que la liberté de l’information ne concerne que les médias.
Contrairement à cette idée reçue, la liberté de l’information est au service de tous les citoyens, et notamment des femmes. Ce droit renforce leur participation dans les processus de développement de la bonne gouvernance, ainsi que leurs compétences pour exiger des gouvernements des réponses à leurs besoins. C’est un instrument vital pour permettre aux femmes d’avoir accès à l’information sur des sujets vitaux, comme le VIH/sida, la santé reproductive et sexuelle, l’éducation, la sécurité alimentaire, la violence sexiste et les activités génératrices de revenus. En outre, un meilleur accès à l’information émanant des pouvoirs publics est extrêmement positif pour les organisations de femmes : c’est un levier pour la mobilisation et la recherche, et aussi un moyen de renforcer leur légitimité.
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