Etude de cas : les vérités des femmes rurales en Algérie

« Améliorer l’accès au financement pour renforcer l’autonomisation des femmes rurales en Afrique du Nord, bonnes pratiques et leçons à tirer », raconte l’expérience algérienne. Publiée  en 2013, cette étude revient avec détails sur la situation de ces femmes et leur accès aux ressources financières.
En dépit des efforts déployés pour améliorer la vie dans les régions rurales, souvent enclavées, les disparités demeurent. Les chiffres en témoignent : 47% des femmes rurales s’occupent dans l’agriculture. 4,1% de femmes qui gèrent des exploitations agricoles sont pour la plupart analphabètes (85%).

Plusieurs dispositifs de création d’emploi ont été lancés, ils ont eu un impact positif sur les femmes. Toutefois, l’autonomisation est encore très loin et les problèmes sont nombreux. L’accès de ces femmes à l’information et leur mobilité sont limités, elles ne peuvent pas répondre à toutes les modalités administratives requises pour ces dispositifs. La lourdeur des procédures est décourageante et les femmes ne sont pas représentées au niveau de la Chambre d’agriculture.

L’étude rapporte les expériences de femmes rurales qui ont changé leur situation grâce à des projets « de Proximité de Développement Rural Intégré » (PPDRI). Dans le Grand Sud, « les femmes sont très demandeuses de telles activités et des propositions de projets dans la couture et la mercerie par exemple ont été concrétisées. Les hommes, au début réticents, ont vite réalisé l’intérêt de voir leurs femmes réaliser des bénéfices et dans certains cas, ils se sont impliqués dans l’extension de l’activité (cas d’une activité apicole à Béni Douala- Tizi Ouzou61). A Jijel, les projets menés par les femmes ont eu un impact certain sur la mentalité des hommes. »
L’auteure de l’étude explique le contexte rural national, aborde les politiques de développement et la dimension genre et rappelle les différents dispositifs de création de l’emploi avant de conclure sur des recommandations à destination des décideurs et des institutions notamment.

Femme à Ouled Silini, (Algérie 2012) /Photographie Nassim (flickr c.c)