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Titre de la source : Maîtrise sur les ressources économiques et accès des femmes aux ressources financières, y compris le microfinancementAuteur(s) : Secrétaire général de l'AG des Nations Unies
Éditeur(s) : Nations Unies
Année : 2009
Maîtrise sur les ressources économiques et accès des femmes aux ressources financières, y compris le microfinancement (PDF, 556 Ko)
A l’issue de la 64ème session de l’assemblée générale des Nations unies, un rapport relatif au rôle des femmes dans le développement a été rendu par le secrétaire général. Le présent rapport est le sixième sur le sujet. Cette fois, le thème s’est focalisé sur la « maîtrise sur les ressources économiques et accès des femmes aux ressources financières, y compris au microfinancement ».
Sommaire exhaustif :
I. Introduction.
II. Macroéconomie et émancipation économique des femmes.
III. Accès au plein emploi et à un travail décent.
IV. Accès à la propriété foncière et immobilière, et à d’autres moyens de production.
V. Accès aux services financiers.
VI. Accès à la protection sociale.
VII. Conclusions et recommandations.
Début de l’introduction :
« La maîtrise des ressources économiques et l’accès des femmes au financement est un aspect critique de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes de même que de la croissance et du développement durables. Par ressources économiques il faut entendre les moyens de production directs tels que les biens immobiliers, notamment terrains, habitations, ressources communes et infrastructures, et aussi les biens mobiliers comme le matériel de production, la technologie et le bétail. Par ressources financières il faut entendre les ressources à base monétaire, notamment les dépenses publiques, les flux financiers privés et l’aide publique au développement, plus les recettes, le crédit, l’épargne et les transferts. Les ressources économiques aussi bien que les ressources financières ont d’importantes conséquences sur le rôle économique des femmes qui assurent les moyens de subsistance du ménage, qui sont présentes sur les marchés de l’emploi et dans l’économie en général.
Le travail est la principale source de revenu à la portée de la plupart des gens, notamment les membres de ménages modestes, et les marchés du travail sont les moyens par lesquels de nombreux hommes et femmes peuvent subvenir à leurs besoins et à ceux des personnes qu’ils ont à charge, et investir pour l’avenir. Bien que la grande majorité des actifs des pays à économie développée ou en transition occupent des emplois salariés, la population active des pays en développement se répartit entre les personnes salariées et rémunérées et celles qui travaillent à leur compte.
Les stratégies de subsistance des ménages à faible revenu ne se concentrent généralement pas dans une seule forme d’activité économique car aucune activité n’est en mesure d’assurer à elle seule un revenu régulier et suffisant pour couvrir tous les besoins. Les hommes et les femmes appartenant à ces ménages exercent des emplois variés, et émigrent parfois à la recherche de meilleures chances. Alors que ces activités sont généralement à forte intensité de main d’œuvre elles ne correspondent pas exactement aux modèles économiques classiques du marché de l’emploi, tourné surtout vers la main d’œuvre salariée. Les diverses formes d’activités à forte intensité de main d’œuvre que l’on rencontre chez les pauvres comprennent le travail familial non rémunéré, le travail à la pièce et pour compte propre dans une quantité de petits métiers informels à petite échelle, les entreprises manufacturières et les services (Whitehead, 2005; Chen et al., 2005). Bien que ces activités permettent à une grande majorité des travailleurs pauvres de gagner leur vie, elles n’apparaissent que rarement dans les statistiques officielles.
Les revenus de ces activités de subsistance des femmes et des hommes dépendent de la qualité du travail, de “leur capital humain” ainsi que des ressources économiques et financières mobilisables. Les inégalités pérennes qui caractérisent la répartition des ressources entre hommes et femmes ont désavantagé celles-ci, réduisant leur capacité à participer à une plus vaste échelle au processus de développement et d’en bénéficier. De ce fait, les femmes se sont souvent trouvées sous la dépendance des hommes qui pourvoyaient aux besoins de la famille.
Les politiques visant à donner aux femmes la possibilité d’accéder aux ressources économiques et financières et d’en avoir la maîtrise auront des incidences directes sur l’autonomisation économique des femmes et sur le développement. L’intégration de ces politiques dans un cadre juridique assurant aux femmes le droit d’accéder aux ressources et d’en conserver la maîtrise, contribue à les confirmer dans leurs statut de citoyennes plutôt que de les maintenir sous la dépendance de l’homme, soutien de famille, de l’État providence ou à la merci d’un marché instable. »
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