Les femmes arabes ont perdu leurs révolutions

Les télévisions du monde ont montré ces femmes, des pays touchés par le « printemps arabe », défilant dans les rues, se mêlant aux hommes et réclamant le changement et le respect des droits.

C’était en 2011. Depuis, ces femmes sont-elles parvenues à leurs fins? Ont-elles réussi à transformer cette appropriation de la liberté de manifester en droits qui permettraient de faire progresser durablement leur situation ?

A partir de ces questionnements, l’auteure propose de réfléchir aux effets qu’ont pu produire ces mouvements sur leur situation.

Suite à ces révoltes populaires, des changements sont opérés. Des têtes tombent, des réformes sont lancées et de nouvelles constitutions voient le jour, mais les femmes sont écartées de ces démarches qui concernent leur avenir. Les espoirs brandis n’ont pas suffi et des progrès importants doivent encore être accomplis.

SOMMAIRE

I) Faible participation des femmes à la réflexion sur l’évolution des droits

A) De nouvelles constitutions rédigées sans les femmes

B) Une nouvelle politique menée sans femme ou sans féministe

II) Faible évolution des droits des femmes

A) Droits constitutionnels : égalité et religion

B) Droits de sources inférieures

III) Faible effectivité des droits consacrés

A) Incertitudes liées à la hiérarchie des normes

B) Incertitudes liées à l’usage des normes

Le Caire, 3 juillet 2013 :après l’annonce du départ du président Morsi, c’est la liesse dans les rues : klaxons, feux d’artifices, chants. Jeunes, vieux, hommes, femmes, enfants, tous se retrouvent/ Photographie Yann Renoult (flickr c.c)