Côte d’ivoire: Exploration des violences faites aux femmes liées à la santé de la reproduction en milieu hospitalier

En référence à la stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant dévoilée en 2010, notamment à travers les OMD 4 (réduire la mortalité infantile) et OMD5 (améliorer la santé maternelle), le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida (MSLS) de Côte d’Ivoire, avec l’appui financier de l’ONU FEMMES à travers le fonds français Muskokaa commandité la présente étude exploratoire sur les violences faites aux femmes en milieu hospitalier.
L’étude qui couvrait la PMI de Yopougon, l’Hôpital Général d’Abobo Nord et le CHR de San-Pedro, avait pour objectif principal d’évaluer l’ampleur des Violences faites aux Femmes en milieu hospitalier.
La méthodologie utilisée s’appuie à la fois sur des méthodes quantitative et qualitative de données primaires. Les résultats mettent en exergue des
niveaux élevés des violences faites aux femmes dans les services de la
Santé de Reproduction :
• suivant l’ampleur des violences faites aux femmes, il y a le refus d’informer les patientes
sur la maladie et les précautions à prendre pour l’éviter (66%), l’abandon des parturientes sur le lit d’accouchement (58,3%), les difficultés des patientes à avoir des médicaments dans la pharmacie des hôpitaux (31,3%), le non-respect de l’ordre d’arrivée par la sage-femme (29%), le paiement parallèle des soins gratuits avec un agent de santé (14,1%), les négligences pendant les visites postnatales (13,7%), le mauvais accueil des patientes
(13,5%), le paiement parallèle de médicaments avec un agent de santé (12,3%) et les négligences des patientes par la sage-femme lors des consultations de planification familiale (12%).
• L’analyse par structure sanitaire montre que le refus d’informer les patientes sur la maladie et les précautions à prendre pour l’éviter ainsi que le paiement parallèle de médicaments avec un agent de santé sont plus récurrent à l’HG d’Abobo Nord.
Les violences relatives au non-respect de l’ordre d’arrivée par la sage-femme et au mauvais accueil des patientes sont plus observées à la PMI de Yopougon.